^Back To Top
foto1 foto2 foto3 foto4 foto5

Déjà plus de 1.200.000 visiteurs ont parcouru ce site destiné à vous aider dans la conception et la réalisation d'un voyage en Egypte. Depuis quelques temps, de graves problèmes de santé m'ont empêché d'améliorer son contenu et sa forme, je vous prie de m'en excuser et de tout faire afin d'être le plus possible proche de l'actualité.


Louxoregypte.be
Pour tout contact:
louxoregypte@gmail.com

Louxoregypte.be

Louxoregypte.be

Visitez l'Egypte sans soucis

Le mariage Orfi

Le mariage orfi, union officieuse non légale, se répand dans la société à une vitesse effrénée. Toutes les tentatives lancées n’ont pas réussi à l’endiguer. Dernière en date, un projet visant à le légaliser qui ne fait pas l’unanimité.

 

mariage9

Un mariage casse-tête

Il suffit de deux feuilles de papier pour que les concernés rédigent un texte disant qu’ils se lient par les liens du mariage. Une « cérémonie » qui se passe dans l’intimité sans que les parents ne soient au courant.

Après avoir échangé les feuilles de papier, le couple se considère lui-même mari et femme. Rien de plus facile, car ce genre d’union ne nécessite ni dépenses ni responsabilité. On n’a même plus besoin de feuilles de papier, étant donné que les formulaires pour contracter un mariage orfi se vendent dans les kiosques et les papeteries autour des universités et des centres de formation. Mariage de cassettes, de timbres, de tatouage, de sang, et par Internet, différentes formes d’union qui provoquent des ondes de choc dans une société qui n’arrive plus à digérer le développement de situations. Ce genre de mariage appelé orfi et qu’on appellera officieux a pris de l’ampleur en Egypte, notamment avec 14 000 enfants issus de telles unions et donc non reconnus officiellement, et le même nombre de procès en justice. Du coup, l’Organisme central des statistiques et du recensement tire la sonnette d’alarme. Parmi un groupe de dix femmes, on a constaté que l’une est mariée orfi, deux sont divorcées, une est veuve et quatre sont de vieilles filles. Un chiffre avancé par différents centres de recherches égyptiens et étrangers travaillant en collaboration avec les universités ainsi que les centres d’études sociales et démographiques, et qui a poussé trois députés au Parlement à s’interroger sur cette situation qui sévit dans la société.

Ibtissam Habib, députée au Parlement et directrice au cadastre, a présenté un projet pour modifier la loi n° 68 de l’année 1947, et imposer l’enregistrement des contrats de mariage. Celui qui n’authentifie pas selon ce projet auprès d’un notaire son acte de mariage orfi est passible d’un an de prison et de 1 000 à 10 000 L.E. d’amende. Cette peine ne concerne pas seulement le couple, mais aussi les témoins et même celui ou celle qui a rédigé le texte. Ce projet de loi a suscité une vive polémique. En effet, les critiques vont bon train. « L’absence de sanction a poussé beaucoup de gens à jouer avec la loi. Pour enrayer ce phénomène, le législateur doit fixer une peine sévère à l’encontre de ceux qui oseraient bafouer cette union sacrée », explique Ibtissam, tout en ajoutant qu’il faut par ailleurs discuter les causes de la propagation de ce type de mariage. Ce phénomène est présent dans les différentes catégories de la société, non seulement chez les jeunes, mais aussi les plus âgés. Il existe même des commissionnaires dont la tâche est de marier les jeunes filles à des Arabes du Golfe en échange de grandes sommes d’argent. Ces derniers qui viennent passer l’été en Egypte, profitent des mauvaises conditions financières des familles pour se marier orfi avec des filles trop jeunes, le temps de passer leurs vacances se disant que ce genre de mariage est halal. De plus, le mariage orfi leur revient moins cher. Et une fois les vacances terminées, ils repartent chez eux et ne donnent plus signe de vie, laissant des femmes dans le désarroi le plus total. Des femmes qui n’ont aucun droit devant la loi, puisqu’elles ne peuvent ni prouver leur mariage, ni divorcer ni donner une filiation à leur enfant s’il y en a un.

Les plus âgés ont aussi leurs raisons. Il arrive que l’homme soit une personnalité célèbre et veut prendre une seconde épouse sans que ce mariage ne soit annoncé. Ou une veuve qui ne veut pas se remarier officiellement pour ne pas perdre la pension ou l’héritage de son mari. Ajoutez à cela le mariage de jeunes universitaires ou d’autres qui se marient avec des étrangères pour profiter d’une relation sexuelle, soutirer de l’argent, etc. « Il s’agit de différentes formes de relations voilées sous ce genre de mariage. Et pour mettre un terme à de tels agissements, il est temps de l’officialiser et imposer une sanction à ceux qui vont à l’encontre de cette loi », souligne Ibtissam.

Siham Ali, avocate et responsable du programme de la défense et du soutien à l’Organisation des droits de femme égyptienne, approuve ce projet de loi, étant donné les conséquences néfastes du mariage orfi qui ne tient pas compte des droits de la femme. Selon la loi du statut personnel, une femme ne peut intenter de procès auprès des tribunaux que si elle est en possession d’un contrat de mariage légal. Le législateur est intervenu en l’an 2000 pour ajouter une clause, à savoir que le tribunal peut trancher sur un procès de divorce au cas où la femme présenterait un simple papier prouvant son mariage orfi. « Une issue pour résoudre le problème des filles qui se sont mariées orfi et dont les conjoints ont disparu dans la nature. Au lieu de laisser ces femmes suspendues durant de longues années, le tribunal peut déclarer le divorce. Et c’est la seule chose à laquelle elles ont droit », explique cette avocate. Et de poursuivre : « Ce phénomène qui date depuis de longues années, et dont on n’a pas trouvé les solutions deviendra, grâce à ce projet de loi, un mariage officiel. Et celui ou celle qui décide de faire un mariage orfi doit réfléchir mûrement avant d’entamer ce pas ».

Si les uns le voient comme une solution pour mettre fin au phénomène, car ils n’admettent pas ce genre d’union illégale, d’autres pensent que cela va aggraver la situation et causer beaucoup de problèmes.

Une solution pas tout à fait fiable

Azza Korayem, sociologue au Centre national des recherches sociales et criminelles, estime que ce projet de loi tend à servir les jeunes gens de mauvaise foi, à se marier de plus en plus via le contrat orfi sans même rédiger ou signer un papier, notamment que la société a témoigné, ces dernières années, d’un certain relâchement des mœurs. « Ce mariage existera toujours malgré toutes les mises en garde ou la présence d’une loi tant qu’on n’aura pas réglé les racines du mal. Ce mariage est à bannir, au lieu de l’officialiser, ou de lui chercher une issue par la loi, il faut régler les problèmes à la base », souligne Korayem, tout en ajoutant qu’une telle loi va augmenter le nombre de procès sur la paternité.

Il faut néanmoins admettre que ce mariage orfi en hausse continue découle également de plusieurs facteurs sociaux tels que la cherté de la vie, le chômage, le manque de logement, ce qui empêche les jeunes de se marier à un moment où religion et société interdisent tout rapport extra-conjugal. De plus, la mixité dans les lycées, universités et lieux publics pousse à la tentation. Aujourd’hui si l’on pose cette question aux jeunes : pourquoi préférez-vous le mariage orfi ? Ils répondent par les contraintes que représente le mariage traditionnel, c’est-à-dire les exigences de la famille de la jeune fille : appartement, meubles, dot exagérée, appareils électroménagers, chabka, etc. plusieurs facteurs entrent en jeu.

La dualité est évidente, puisque beaucoup de tabous gèrent nos relations humaines. « Nous revendiquons la liberté et nous luttons pour des relations plus ouvertes entre les deux sexes, alors que nous ne sommes pas prêts à en assumer les conséquences. Nous avons peur des jugements que portent les autres sur nous. Ce qui nous oblige à tout faire en secret », souligne-t-elle.

Selon le cheikh Ezzeddine, maazoun et ex-président de l’Association des maazouns, beaucoup de gens confondent le mariage orfi d’aujourd’hui et celui qui existait à l’époque du prophète Mohamad. Une période où il n’existait pas d’offices d’authentification, car les gens vivaient en tribus et se connaissaient. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, il existe des institutions. Il est nécessaire d’authentifier le mariage orfi pour qu’il devienne officiel. Ce cheikh a vu des milliers d’histoires passer par son bureau. Une femme qui vient lui demander si elle peut se marier orfi. Elle est veuve et a la garde de trois enfants dont elle gère l’héritage. Si elle contracte un mariage légal, elle perd, selon la loi, la garde et l’héritage au profit des oncles. « La loi complique parfois les choses au lieu de les simplifier », dit-il. Et de poursuivre : « Les règles du mariage en islam sont claires et simples : l’acceptation des deux époux, les témoins et la dot. Or, le mariage orfi d’aujourd’hui n’entre pas dans ce cadre. Ce qui se passe, c’est qu’un jeune garçon exploite l’ignorance d’une jeune fille pour que le couple puisse avoir des relations sexuelles. Cela s’appelle du concubinage, et c’est interdit par l’islam ». Hag Saad, un citoyen en retraite, est révolté par ce projet de loi. « J’ai épousé ma première femme qui souffre d’une maladie incurable, et j’ai décidé de continuer ma vie avec elle. C’est vrai, j’ai pris une deuxième femme et elle ne le savait pas. Comment peut-on m’obliger aujourd’hui à enregistrer ce mariage ? On va me priver du droit à sa pension de retraite après toutes ces années que j’ai partagées avec elle, et elle risque de mourir de chagrin », s’insurge cet homme. Pour dire que la situation est tellement complexe qu’elle ne sera pas résolue seulement par un texte de loi.

Chahinaz Gheith


Souvent, il est inutile de céder à la panique et de craindre de devoir payer des milleirs d'euros pour que le 'mari' accepte de divorcer.
Si le mariage ORFI n'a pas été enregistré, en présence des deux 'époux' , par le tribunal de l'endroit où il a été conclu, et ce, dans les 15 jours de la signature, il est tout simplement nul !
Eh oui !
Le tout est de le savoir ...
Donc, mesdames, si votre 'habibi' clame haut et fort que vous êtes mariée contre lui, que c'est sacré, qu'il acceptera le divorce mais que pour laver son honneur perdu il demande une compensation financiaire, vous pouvez lui rire au nez et le renvoyer à ses chères études, si vous n'avez pas commis la stupidité de l'accompagner dans les 15 jours de la conclusion du contrat au tribunal pour entériner ce mariage bidon.
Quand je vous disais qu'il s'agit d'un pur 'permis de baiser' comme le disent très élégamment certains.

 

 

Copyrigcht © 2013 Louxoregypte.be