Louxoregypte.be

Après plusieurs voyages en famille ou en couple, avec à chaque fois le plaisir de savourer les merveilleux moments passés à bord des bateaux des Gréements du Nil, nous avions envie de repartir dans le désert.

Nous étions 4, et j'ai cherché un prestataire pour le désert, au départ du Caire.

Le résultat de ces recherches figure à la page http://louxoregypte.be/site/articles.php?lng=fr&pg=2206

Comme nous avions réservé nos vols sur la compagnie Swiss, Bruxelles-Zurich et Zurich-Le Caire, nous décidons alors de nous rendre à Louxor et d'y séjourner, ajoutant ainsi un vol intérieur Egyptair à notre périple aérien.

Lorsque j'ai annoncé cela à Sara, elle m'a dit de contacter Ali, prestataire à Louxor et amoureux du désert.

Voici son site Internet: http://la-gazelle-du-desert.com/ali.html

Et en trois mails, l'affaire fut conclue, le programme fixé, l'itinéraire itou.

Nous voilà donc partis ce 10 octobre pour un très long voyage au cours duquel nous apprécions le confort des vols de la compagnie helvétique mais aussi la stupidité et la cupidité des policiers chargés des contrôles de sécurité à l'aéroport du Caire: Voyant que j'avais deux briquets en poche mais aussi un briquet de marque dans mon bagage cabine, ils ont décrêté qu'il y en avait deux de trop et ont évidemment voulu confisquer celui de marque ! Je me suis fâché en leur disant que leur règlement changeait selon leur humeur et ils ont sont venus à me dire qu'un seul briquet était admis, ce qui évidemment est archi faux. J'ai alors saisi les deux excédentaires, les ai mis dans les mains de mes compagnes de voyage et leur ai dit " Voilà, il y en a un par personne, au revoir!". Et ils en sont resté tout babas !...

Bref...

Arrivés à Louxor, notre inséparable ami Tarek nous attendait avec un minibus pour nous conduire au Winter Palace où nous étions surclassés en raison de la fermeture du Pavillon. Accueil toujours aussi chaleureux de Monsieur Horabi puis nous gagnons notre chambre pour une bonne douche nécessaire après ce voyage qui, de porte à porte, a quand même duré plus de 14 heures, vu la longueur des transits et des attentes dans les aéroports.

Ensuite, retrouvailles avec notre caléchier Farag et son fils puis direction le Maxime pour un délicieux repas et une rencontre avec Sara et la remise des fromages belges, dont un bon Herve bien fait qui n'aspirait qu'à un peu de liberté ... Et rencontre avec Ali qui nous amènera dans le désert, afin de fixer le timing.

Retour au Winter et bonne nuit puis petit déjeuner décevant ( voir l'article consacré à la décadence du Winter Palace http://louxoregypte.be/site/articles.php?lng=fr&pg=689 )

Tarek nous attend et nous prenons un petit bateau pour aller sur la rive ouest où Tayeeb et son véhicule antédilivien nous attendent. Visite à Medinet Abou, au temple de Thot, aux tombes de Sennefer, ramose et Rekmire puis nous retrouvons la famille de Tayeeb pour un toujours succulent repas en famille au cours duquel Mohamed, le fils ainé, que j'ai connu alors qu'il n'avait que 6 ou 7 ans nous présente son épouse qui lui donnera un premier enfant en mars. Nous faisons vraiment honneur aux koftas, les meilleurs que j'ai jamais mangé et que madame Kousa, l'pouse de Tayeeb, a préparé en quantité, sachant que j'en suis vraiment friand.

Retour sur la rive est, visite au Royal Bar puis nous voulons aller au restaurant italien de l'Iberotel et nous apprenons qu'il est fermé. Retour au Winter, le restaurant italien y a aussi disparu. Nous mangeons alors au restaurant du jardin, bon mais sans plus. Mais cher !

Troisième jour. Avec Tarek, nous nous rendons à El Kab dont nous avons déjà visité les tombes lors des croisières en dahabeya mais cette fois, nous allons visiter les temples, hémispéos et pétroglyphes éloignés.

Visite des plus passionnantes, encore une de plus ....

Retour à l'hôtel, piscine, quelques achats chez notre tailleur de pierres, repas au Maxime avec Tarek puis il faut déjà le quitter, il rentre à Miniah où il habite habituellement, il a fait 1000 Km, rien que pour passer deux jours avec nous. Ca, c'est de l'amitié !

Enfin, le départ pour le désert. Ali arrive avec son 4x4 et son fils Mohamed, guide touristique anglophone, aussi passionné du désert et nous voilà partis en direction de Khargah avec un passage à Palestine et un autre à Bagdad ( noms de villages traversés).

Arrêt pour un délicieux repas de produits frais dans une petite palmeraie puis nous prenons la piste afin de gagner Ain el Labakha, " la source de l'arbre". Et effectivement nous trouvons une nappe aquifère affleurant le sol, non loin d'une confortable maison aménagée par Sayeed, alerte personnage de plus de 75 ans, qui passe son temps, solitaire, à cultiver un grand lopin de terre et à creuser les galeries souterraines afin de faciliter le passage de l'eau. Sayeed nous fait visiter son domaine puis non filons à quelques kilomètres de là afin d'y établir le campament, la nuit tombe à 17.30. Nous longeons des forteresses romaines qui protégeaient la route des 40 jours reliant la province du Darfour à Assiout, route empruntée par les caravanes chamelières ... et les esclaves. Nous admirons les étoiles qui s'allument une à une tandis que notre équipage nous mitonne un petit plat savoureux ( enfin, " petit" est une façon de parler...) Et au moment de passer à table, enfin, de s'installer en tailleur, voici qu'une ombre apparait dans la nuit ! C'est Sayeed qui vient nous saluer et nous l'invitons à partager notre repas. Il nous quitte ensuite pour aller se recueillir dans le désert... Il est à peine 21.00 et nous voilà couchés sous le firmament mais ne tardons pas à fermer les yeux. Peu après, un bruit de pluie nous surprend. C'est le sable, poussé par le vent, qui choisit de nous inonder. Nous en retrouverons partout le lendemain matin, même à l'intérieur des sacs de couchage !

Comme le sable n'est pas notre condiment préféré pour accompagner le petit déjeuner et qu'Eole souffle toujours, nous gagnons la maison de Sayeed afin de nous y sustenter et de débarrasser nos frimousses du sable. Pour une douche, patience, patience...

Tandis que Ali va au ravitaillement en produits frais ( ah, ces dattes, ah, ces goyaves, ah, ces raisins, ces oranges ...), nous visitons Bagawat, nécropole paléochrétienne étonnante.

Ensuite, nous prenons la piste qui nous mènera à Oum Dabadib et ses impressionnantes forteresses romaines. Nous prendrons le repas de midi dans une oasis toute proche, au pied d'un gigantesque mimosa multi-centenaire.

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Puis nous allons plus loin dans le désert afin d'y établir le campement, loin de l'oasis et des ses occupants qui pourraient troubler notre sommeil.

Nuit calme malgré le vent qui ne nous gène pas, endormissement sous les étoiles et réveil très matinal, au lever du soleil. Visite de forteresses puis nous reprenons la piste vers Khargah.

En route, Tess s'envole au passage d'une énorme bosse et retombe sur le dos, à moitié assommée. Devant sa souffrance, nous renonçons à une dernière visite pour regagner Louxor qui est quand même encore à près de deux heures de piste puis quatre heures de route.

A Louxor, visite chez Adel, le " guérisseur du corps, de l'esprit et de l'âme" qui vend des produits naturels aux vertus curatives multiples.

Arrivée au Winter Palace où nous sommes plus que ravis de prendre non pas une douche mais plusieurs, nous devons passer par le cycle complet, trempage, prélavage et lavage, tant le sable est partout. Et enfin, pomponnés, nous allons prendre l'apéro au Royal Bar puis le repas du soir au 1886 où nous sommes aussi sidérés de la baisse de qualité à tous points de vue ainsi que du laisser-aller général.

Une bonne nuit dans un bon lit et c'est déjà le dernier jour qui, pour 3 d'entre nous, se passe entre repos au lit et à la piscine pour cause soit de douleurs dorsales, soit de bronchite, soit encore pour cause de mauvaise qualité du poisson servi la veille.

En fin de journée, quelques achats dans les souks où nous expliquons que si nous accpetons de payer un prix européen pour des articles que nous trouverions chez nous, nous ne voulons pas payer le double ou le triple du prix pratiqué chez nous.

Puis dernier tour en calèche, dernier repas au Maxime et demain, retour au Caire puis à Zurich et enfin à Bruxelles.