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Si vous voulez visiter une oasis au départ de Louxor, la plus proche est l'oasis de Kharga.

Située à 4 heures de route de Louxor, elle est la plus importante des oasis qui font partie de ce qu'il est convenu d'appeler " La nouvelle Vallée", vaste projet d'irrigation qui veut relier toutes les oasis entre-elles et aussi étendre les zones de cultures dans ces oasis.

Kharga s'étend sur environ 150 Km en longueur et à peine quelques kilomètres de large. L'oasis compte trois villes, Kharga, Bulaq et Baris ainsi qu'une série de petits villages, comme Palestine et Bagdad... Il y a même un aéroport mais aucun vol régulier.

Plusieurs traces d'occupation paléolithique ou néolithique sont visibles, entre autres à Gebal al Tell et près de Umm Dabadeb, sous forme de pétroglyphes.

Les autres vestiges datent de l'époque helénistique, des époques romaine, copte primitive et islamique.

Le plus important est le temple d'Hibis, à Kharga, construit sous Darius I, comme l'atteste le cartouche

Fermé depuis la fin des années 1980, ce temple vient d'être à nouveau rendu aux visiteurs, après trois décennies de travaux de sauvegarde, destinés à l'isoler de la nappe phréatique dont la remontée endomageait la base des murs et colonnes. Hélas, nous sommes passés trop tôt, il était encore fermé. Cependant, vu la qualité et l'originalité de sa décoration, entre autres, Seth terrassant le serpent Apopis ainsi qu'une liste exhaustive des divinités égyptiennes accompagnées de leur animal-symbole, ce temple mérite une visite. C'est aussi le mieux conservé des oasis.

Plus au nord, à quelques kilomètres à peine, se trouve Bagawat, vaste nécropole paléochrétienne dont les monuments datent des premiers siècles du christianisme. certaines chapelles sont décorées, d'autres pas.

Et, singulièrement, des symboles antiques sont voisins de symboles chrétiens:

Kharga, c'est aussi les forteresses romaines, situées à plusieurs endroits, comme Umm Dabadeb, Qasr Al Geb, Nadura Qasr al Zayyan et d'autres encore

Et il y a aussi Qasr al Labekha et surtout Lebakh, la Source de l'Arbre.

Situé à une quarantaine au nord de Kharga, en direction d'Assiout, c'est une oasis dans l'oasis.

Un batiment sympathique est occupé par monsieur Sayeed. Un phénomène !

Agé de plus de 70 ans, petit, sec comme une trique, souriant comme un enfant le matin de Noël, hospitalier comme le sont les Egyptiens, il vit seul, retiré de tout, dans cet endroit charmant, cultivant des fuits, des légumes, creusant les galeries souterraines qui amènent l'eau au puit naturel qui sert à irriguer ses plantations.

Il vous accueille avec le sourire, vous fait visiter ses installations, si d'aventure le vent de sable se lève, vous pouvez même passer la nuit là ou revenir le matin pour y prendre un petit déjeuner à l'abri du vent, vous laver ou vous servir des sanitaires.

Et puis il y a le musée de Kharga, riche du fruit des fouilles dans les oasis de Kharga et de Dahklah, allant de la préhistoire à l'époque islamique. Il vaut largement une visite.

Et puis, il y a le ciel étoilé, que vous pourrez admirer la nuit, une pure merveille, le plus beau des spectacles.

Mais oui, vous pouvez profiter d'un court séjour à Louxor pour vivre une expérience dans le désert et découvrir ces lieux exceptionnels !

Nous avons contacté Ali, établi à Gournah, qui propose plusieurs itinéraires à travers tout le pays, Mais même si vous voulez partir depuis Le Caire, cela ne pose aucun problème, Ali viendra jusque là pour se mettre à votre disposition.

Je vous invite à visiter son site: http://la-gazelle-du-desert.com/

Comme nous ne partions qu'une semaine, nous nous sommes limités au circuit 4, l'oasis de Khargah et ses environs.

Ali est francophone, ce qui facilite bien les choses, est excellent cuisinier, ce qui est un atout supplémentaire et il a des points de ravitaillement à plusieurs endroits, ce qui est très utile en cette période où parfois certains approvisionnements font défaut, entre autres, le carburant !

De plus, essentiel en matière de sécurité et d'assurance, les prestations d'Ali sont couvertes par une agence officielle de Louxor. Vous pouvez donc partir les yeux fermés.

Tout est fourni, les sacs de couchage d'une propreté irréprochable, les matelas ( n'hésitez pas à demander au préalable d'en avoir plusieur pour votre dos fragile, ce qui est mon cas et ce qui fut fait), des tentes Quechua, pare-vent pour la nuit, barbecue (ah, ce délicieux poulet mariné, extraordinaire). Plus, évidemment, GPS, téléphone satellite et tout ce qu'il faut.

Petit conseil: Si, sur l'asphalte, le fait d'être assis sur les banquettes latérales ne pose pas de problème, sur les pistes, vous risquez de faire des bonds et de retomber douloureusement. Prenez place sur les sièges à côté du conducteur ( deux places pour personnes pas trop corpulentes) ou sur les sièges passagers, évitez ces banquettes, laissez-les à l'accompagnateur ( probablement Mohamed, le fils d'Ali, guide touristique anglophone aussi gentil que son père), il est plus habitué que vous à anticiper les rebonds.

Ali Ahmed AliGournah, Luxor, West Bank Egypte
Tel: 0020(0)101471993 - Fax: 0020(0)Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Un minimum d'équipement est indispensable pour bien profiter du désert.

Tout d'abord, il faut éviter d'y aller avec une valise, trop encombrante, privilégiez les sacs souples.

Ensuite, qui dit désert dit sable. Et ce sable, il s'infiltre partout, mais alors, vraiment partout.

Il est impératif de protéger les téléphones mobiles, les caméras et appareils photos, en les gardant dans des sacs en plastic avec fermeture. De toutes façons, les téléphones dans le désert, ça ne fonctionne pas trop bien...

Des vêtements en coton sont de rigueur, avec une petite laine, voire un polar, car au coucher du soleil, la baisse de température rapide peut vous faire frissonner, même s'il fait encore 20°C.

Le soleil tape fort, très fort, prévoyez soit des vêtements à manches longues, soit de la protection solaire à écran total.

Les chaussures ? Tout dépend de ce que vous avez prévu. Pour le trekking, des chaussures du type utilisé en moyenne montagne sont l'idéal ( pas des neuves, il faut qu'elles soient déjà adaptées à vos pieds ). Si vous vous contentez de simples petites balades, des souliers type docksides sont parfaits. Le soir au bivouac, on se retrouve vite les pieds nus.

Lunettes de soleil, en raison de la réverbération qui peut vous brûler les yeux et aussi pour vou protéger du sable transporté par le vent, couvre-chef pour vous protéger des rayons ardents, lingettes humides pour vous laver sommairement, lampe de poche pour vous éclairer à la tombée du jour ( une lampe frontale est idéale), un sac pour y mettre vos vêtements durant la nuit ( les fennecs sont friands de tout ce qui traîne, chaussures et même gsm - c'est du vécu),

Evidemment, il n'y a pas de toilettes dans le désert.... Pour éviter que les lieux ne deviennent un vrai cloaque, munissez-vous d'un briquet pour brûler le papier hygiénique après usage. Et, tant qu'on y est, prenez votre propre papier, celui proposé étant souvent du type papier émeri...

Un collyre neutre, pour les yeux irrités par le vent, le sable et le soleil, un baume pour les lèvres à cause de la sécheresse et aussi une pommade contre les courbatures car les matelas ne sont pas aussi confortables que ceux d'un lit et vous risquez de constater, messieurs, que parfois les raideurs matinales se déplacent... 

ATTENTION.

Il y a aussi un élément de sécurité extrêmement important:

Exigez des véhicules avec des sièges normaux munis de ceintures de sécurité.

Refusez les véhicules avec banquettes latérales, sans ceintures, car en cas de chocs au passage de bosses, et croyez-moi, il y en a, vous sauterez de votre siège et risquez de mal retomber, tassement de vertèbres ^possible ( et c'est du vécu !!! )

Soyez fermes, exigez la sécurité.